L’effet pandémique sur les couches lavables

Les débuts

Il y a eu les débuts, la pénurie de tout, la ruée vers l’auto suffisance. Les grosses surfaces manquaient de papier hygiénique et chacun a pris conscience qu’il dépend des biens jetables pour vivre son train train quotidien. Les commerces étaient partiellement fermés et tous les jours nous donnions des formations et conseils sur les produits d’hygiène durables.

– Les couches lavables

– L’hygiène féminine lavable

– Le papier hygiénique lavable

Avec beaucoup de naïveté, on y voyait la montée d’un désir d’autonomie et de posséder des denrées durables et locales dans nos foyers. Le premier ministre prônait l’importance de l’achat local, on tirait notre épingle du jeu par la fidélité de nos clients et par la créativité de notre offre de service même à distance. On a vendu des masques fabriqués à même notre atelier et vendu du Purgel, un désinfectant 100% québécois. Le temps a passé.

Qu’en reste-il?

La vente de couches lavables a chuté de 20% chez Mère Hélène depuis un an. Des organismes tel que le Lange bleu ont fermé leurs portes ainsi que plusieurs dizaines de commerces indépendants misant sur les couches lavables comme principal produit. L’industrie de la couche lavable est un petit monde. Nous sommes peu de joueurs et ne nous considérons pas totalement comme des compétiteurs. Le marché de la couche lavable est si marginal que nous considérons que nous avons 95% des parents à conquérir et informer et pas 5% des parents à se partager. Nous jasons donc. Le marché est en chute libre, partout, partout, les ventes baissent. Les couches 100% locales se vendent moins, les couches fabriquées à l’étranger se vendent moins, les nouveaux parents adhèrent moins aux couches lavables.
Des marques connues aux plus marginales, tout le monde y goûte.

La question demeure donc: Pourquoi? Pourquoi dans cette ère de lucidité face aux changements climatiques, dans cette ère d’inflation ou la vie coûte si cher, remarque t’on une baisse si marquante de l’intérêt face aux couches lavables?

Peut-être est-ce que l’omniprésence des masques jetables dans nos vies a banalisé l’utilisation des couches jetables.
Peut-être qu’on ose plus demander à nos éducatrices débordées de changer des couches lavables
Peut-être que nous, acteurs du monde de la couche lavable avons eu peu d’accès à des salons et événements de vente pour bien vous informer.
Peut-être que tout le monde commande de chez les géants du web.

Je pose la question sans vous offrir de réponse précise.
Qu’en pensez-vous?

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Amélie Cloutier-Bastien
TSEP, passionnée, pro des couches lavables et pionnière de la vente et des articles pour enfants depuis 2007. J'ai fondé Câlins et popotin, Mini kiwi et ai été co propriétaire de Bummis.
Amélie Cloutier-Bastien

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