Avez-vous écoutez la météo depuis quelques semaines ? Colette l’a dit à TVA, il pleut des bébés partout autour de moi, chez les amis, dans la famille, quand je travaille, à l’épicerie, dans ma tévé, il y en a partout ! La dernière fois que ça m’est arrivé d’y penser autant c’est quand Mimi dans La Galère était enceinte de son bébé, c’était en novembre 2010… Tu trouves que j’ai de la mémoire ? J’étais en train de gruger ma jetée Bouclair sur le divan tellement je voulais un bébé… Rémi est arrivé en octobre 2011, probablement parce que j’avais toute mangé mes belles doudous et que j’étais rendue à avoir un deuxième bébé avant de m’attaquer au divan !
Puis là, cette semaine, ma grande amie Catherine que j’aime m’a invitée à aller voir son bébé 3, une belle petite May de 7 livres. Catherine est allée faire le diner pour les filles et elle m’a laissé sa cocotte longtemps dans les bras sur le divan… Ça faisait longtemps que je n’avais pas été toute seule tranquille avec un petit bébé collé sur mon ventre. Elle était belle, parfaite, elle sentait bon, elle faisait des petits sourires ici et là en dormant, j’avoue je suis tombée amoureuse. Sa maman était occupée et ça me faisait tellement plaisir, c’est rare de nos jours qu’on peut prendre un nouveau-né aussi longtemps, souvent il y a plusieurs membres de la famille et tous les bras veulent se réchauffer sur le petit feu de camp. Catherine et moi on appelle ça comme ça regarder un bébé dormir : Veiller au feu de camp, ça veut dire juste regarder, admirer, penser à rien d’autre que le petit miracle qui se trouve au milieu de nous…
Quand je parle d’en avoir un troisième, les gens me regardent avec de grands yeux avec un genre de regard d’incompréhension. Comme si c’était le centième. L’Amoureux et moi nous sommes un peu du type «Le vent qui nous porte», nous sommes devenus des parents tôt dans notre vie et nous avons toujours laissé la vibe nous guider. Bien sûr, nous avons des rêves, mais ce qui nous importe c’est juste toujours d’être bien (awww, je braille), on ne s’est donc jamais vraiment fixé d’objectif quantifiable de nombre d’enfants. Notre plan de match ressemble plus à : on va y aller un à la fois, voir comment ça va, voir s’il a des besoins, si on est encore en santé, si tout va bien. Rémi est dans son fucking four (solide) mais ça va, je sais qu’on va s’en sortir ensemble dans quelques semaines. Pour nous, avoir des enfants au début de la vingtaine, ça signifie arriver près de la trentaine et voir des bédaines apparaitre un peu partout, ça donne le goût, surtout que la porte n’est pas fermée du tout à l’idée d’en avoir un autre. En fait, la porte n’est tellement pas fermée qu’on a décidé de l’arracher pour être sûr que le vent ne pogne pas dedans.
La seule chose qui a changé, c’est la naïveté qui n’est plus. C’est le fait de savoir maintenant qu’il y a de fortes chance si je retombe enceinte que je sois couchée avec un bol dans mon lit au-cas-zou et qu’en ce moment le facteur santé n’est pas à négliger, je dois être en forme pour porter un bébé… J’ai des petits pépins mécaniques en ce moment et mon corps sait qu’il vaut mieux attendre même si mon coeur a très hâte. L’Amoureux aussi a hâte, Louka m’en parle dès qu’il entend parler d’une pluie de bébé dans notre entourage, c’est pouiche d’expliquer que ce ne sera pas tout de suite, qu’il faut attendre que maman remonte la pente parce que c’est pesant un bébé dans un ventre alors qu’il sait très bien que j’ai aussi hâte que lui. J’avoue que ça n’aide pas aussi quand à peu près une fois par mois je dois ré-expliquer au plus jeune que : NON mon coeur, je n’ai pas de bébé dans mon ventre, C’EST JUSTE DU M-O-U, QUE DU MOU, TOUT MOU, TOUT MOU… Mais je l’aime pareil tsé lui et son surplus de tact, ce n’est pas de sa faute, c’est vrai que c’est mou…
En attendant je savoure l’attente, même quand mes ovaires m’envoient un choc électrique lorsque je croise une maman qui nourrit son poupon tellement j’ai hâte que ça revienne. J’ai hâte que Colette annonce une petite pluie sur la maison des Morin, mais là, j’attends, comme une petite fille qui a hâte à Noël en plein mois de juin…C’est une belle attente… Je vais préparer mon parapluie, sortir mes botterlots, sauter dans les flaques d’eau, serrer mes enfants en continuant de réaliser à toutes les minutes la chance que j’ai de les avoir dans ma vie et j’appellerai l’amie Catou pour aller faire des câlins à bébé May d’amour pour combler les journées où j’ai un petit trop plein de hâte en admirant doucement son nouveau petit feu de camp…
P.S Pour les petits problèmes mécaniques, je vais t’en parler dans quelques jours, on a même décidé d’en faire un dossier avec l’équipe de Mère Hélène, je vais juste sauter à deux pieds sur mon orgueil pendant quelques jours et je te reviens avec ça ;)… Ce sera à suivre : ICI
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