Mille après mille avec bébé

J’ai habité trois ans dans la belle ville de Rimouski, l’appel des régions 10097b1s’étant fait entendre alors que j’élevais ma première fille au deuxième étage d’un duplex dans Villeray, à Montréal. Mon conjoint a grandi dans un rang de campagne du Lac St-Jean et moi, j’ai vécu une partie de mon enfance à Tétreaultville, un quartier jouxtant les fameuses raffineries qui caractérisent l’est de la métropole. Heureusement, comme mes parents sont Gaspésiens, j’ai passé tous mes étés d’enfance à Mont-Louis, petit village au bord de notre mer à nous, l

Le golfe du St-Laurent. Ces séjours ont été pour moi de véritables bouffées d’oxygène, c’est le cas de le dire!

Or, comme mon père a vendu notre chalet à la fin de mon adolescence, je n’ai pas eu la chance d’y emmener mon bébé pour la faire sortir de la grande ville. Confinée dans mon haut de duplex, j’étouffais un peu. Est alors née cette idée folle d’aller vivre en région. Puisque mon chum en provenait, il n’était pas contre. Avec le genre de profession qu’il exerçait, il avait la possibilité de se trouver un emploi assez rapidement en milieu rural. De mon côté, je n’avais plus d’engagement envers aucun employeur et à part ma famille et mes amies (un gros morceau tout de même!), plus rien ne me rattachait à cette vie en ville. Alors nous avons cherché et nous avons trouvé!

Quelques mois plus tard, nous emménagions dans un quatre et demi àchild-559378_1920 Rimouski, à une minute de la rivière du même nom et à cinq du mythique fleuve, le bonheur! Sauf que. Sauf que les miens se retrouvaient à six heures de route! Idem pour la famille de mon chum, mais ça, nous y étions déjà habitués puisque Montréal-St-Prime représentait à peu près la même distance. Ma fille, qui n’avait pas deux ans, se retrouvait donc coupée de sa marraine chérie, de ses grands-parents qu’elles voyaient à chaque semaine, bref coupée des adultes signifiants qui peuplaient son univers.

Skype et autres facilités de communication à distance n’existaient pas à l’époque et bébé était beaucoup trop jeune pour jaser au téléphone. Alors comment avons-nous fait pour entretenir ces liens si précieux à cet âge? Nous avons fait du millage! Dieu que nous en avons avalé des kilomètres durant cette période! J’ai dû développer des trésors d’imagination pour occuper notre petite passagère qui dormait très peu en voiture.

winding_road_5Pas de IPod, de IPad ou de lecteur DVD au plafond de l’auto. Nous partions avec une cargaison de CD digne de n’importe quel DJ et je lui faisais des chansons-surprises, elle adorait ça! Sinon, elle pigeait dans son bagage à main regorgeant de petits bonhommes, de carnets d’autocollants et autres distractions de poche facile à utiliser en voiture. Et quand ça ne suffisait plus, j’allais la rejoindre derrière et je lui lisais des histoires, ou j’en inventais avec des marionnettes au bout de mes doigts. Et on y arrivait, en un morceau et (presque) de bonne humeur!

Encore aujourd’hui, rendue à quatorze ans, elle se rappelle de ces voyages et de leurs chansons-surprises. Il lui arrive même, une fois de temps en temps, de m’en demander lorsqu’on a une longue route à faire; presque plus en fait, les écouteurs et les playlists ayant remplacé les pochettes à CD et les oreilles curieuses et grandes ouvertes.

C’est correct, à chaque âge sa réalité. Mais je m’ennuie parfois de cette époque où nous partagions un « moment » lors de nos déplacements, où nous étions véritablement ensemble, pas juste assis l’un à côté de l’autre, chacun dans sa bulle. Soupir…

Bon, suffit la nostalgie, ce que je tente de vous dire en évoquant ces souvenirs de voyages en voiture avec bébé à bord, c’est qu’il y a moyen de rendre les longs trajets agréables, encore plus facilement aujourd’hui et pas seulement à cause de la technologie. Allez jeter un coup d’œil sur les trouvailles ingénieuses proposées dans la section En voiture du site de Mère Hélène, notamment pour faciliter l’ergonomie des déplacements. Ou encore CD musique pour aider votre poupon à s’endormir en route. Ça ne vous fera peut-être pas arriver plus vite, mais certainement plus détendu! Parce qu’un bébé qui nous chante la pomme à pleins poumons huit heures de temps dans l’auto, ça peut créer de légères tensions… 😉 Sur ce, bon voyage en famille !

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Ariane Mimeault

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