L’allaitement, bien s’entourer !

Avant d’avoir des enfants, on croit savoir ce que peut être la maternité en pensant qu’on comprend ce que c’est, mais c’est en le vivant qu’on le réalise véritablement. L’allaitement faisait partie pour moi de ce monde que je ne saisissais pas vraiment.

Mon grand est né et je m’étais dit que j’étais pour essayer l’allaitement, sans plus. J’y tenais, mais je ne savais pas à quel point. Nous avons connu des débuts difficiles, un taux de sucre trop bas à la texte allaitement3naissance, peu de colostrum pour moi et s’en est suivi une très, très grosse jaunisse. Cette jaunisse nuisait à sa prise de poids et nous occasionnait des visites à l’hôpital à tous les jours, car la photothérapie n’aidait pas. Finalement après environ trois semaines tout ceci commençait enfin à être chose du passé. L’allaitement en tant que tel allait bien, il y avait les douleurs de premières tétées, mais sans plus. Sa prise au sein était bonne et j’avais énormément de lait. Cependant, j’avais un bébé qui pleurait énormément pour ne pas dire 23 heures sur 24 et qui vomissait sa vie sans arrêt! J’aurais bien aimé à ce moment connaître le produit cataire et fenouil (qui fait des miracles pour les coliques)!!!. Alors qu’il avait environ un mois et après plusieurs tests, nous avons appris qu’il était intolérant à la protéine bovine. À ce moment, une de mes limites psychologiques avec l’allaitement venait d’être atteinte. C’était notre premier enfant et on devait malgré tout cela retrouver des forces. Le régime d’éviction me semblait assez complexe et nous avons décidé de nous tourner vers une formule hypo allergène. Il faut choisir ses batailles, comme on dit : une maman heureuse, un bébé heureux. Et en bout de ligne mon petit géant n’a manqué de rien!

Je suis tombée enceinte de mon deuxième garçon alors que mon grand avait cinq mois. Nos garçons ont 13 mois de différence. À ce moment, j’étais prête psychologiquement, je voulais allaiter.

Je me suis rendu compte que j’aurais dû mieux m’entourer lors de la naissance de Logan mon aîné. Oui, on peut lire des livres, aller à des rencontres, mais dans la vraie vie les débuts d’allaitement ne sont pas toujours roses! On a besoin de personnes pour nous épauler, nous motiver et nous rassurer.

J’ai pris une marraine d’allaitement et j’ai bien avisé mon conjoint que j’allais aussi avoir besoin de son soutien.

Notre deuxième petit amour est arrivé après un très court travail. Rapidement il a eu son premier texte allaitement 4boire et ça allait bien. Nous avons eu quelques problèmes de débutant et nous devions apprendre à nous connaître, mais ça allait passablement bien. J’ai alors pris rendez-vous avec la consultante en lactation de ma région pour corriger certaines de nos erreurs et ma marraine d’allaitement était de bons conseils. Les conseillères en boutique (parce qu’à ce moment je ne travaillais pas pour Mère Hélène) m’ont donné de précieux conseils aussi. Comme n’importe qui, j’en ai eu des soirs de tétées groupées ainsi que des crises de reflux (Merci, Foie de Capucin d’avoir existé) où je me suis dit que je pourrais déléguer et que ce serait si facile, mais j’y tenais beaucoup trop pour ça. Et finalement quand une nouvelle journée commençait, je me disais que ça ne pouvait qu’aller de mieux en mieux.

Qu’on se le dise, le premier mois ce n’est pas facile, c’est souvent inconfortable (oui parfois j’ai versé quelques larmes et vive la lanoline)! Le deuxième mois ça va beaucoup mieux, on y prend goût. Et le troisième mois, il y a finalement ce moment où tu te dis que ça va tellement bien, que c’est tellement pratique, tu en oublies rapidement les petites difficultés du début.

Les mois ont passé et je me suis rendu compte que non seulement je vivais une belle histoire d’amour encore une fois avec mon bébé loup, mais que j’en vivais une aussi avec mon allaitement, avec ces petits moments privilégiés que nous partagions à plusieurs moments dans la journée. J’ai compris que je ne faisais pas que nourrir mon enfant, mais que je le réconfortais, le consolais et le rendais heureux. Que nos petites rencontres nocturnes étaient des moments d’exception et non une corvée.

J’ai vécu cette histoire d’amour pendant près de 17 mois et que ce fût du pur bonheur. J’ai envi de dire à toutes les mamans qui en sont au début de leur allaitement et qui y tiennent vraiment, ne lâchez pas prise même si c’est difficile et ça peut l’être, mais continuez! Allaiter, c’est bien plus que nourrir son enfant, mais n’oubliez pas que votre bonheur et votre santé dans tout cela sont aussi importants!

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